mercredi 4 juin 2008

Synthèse

Il était une fois un groupe de 5 jeunes étudiants errant dans les rues de la capitale. Eblouis par le coucher de soleil, ils détournèrent leurs regards de ces rayons aveuglant et virent sur une magnifique maison à colombage l’enseigne pittoresque d’un bar à soupe. C’est alors que le thon rouge s’exclama « Mais qu’est-ce donc ?? »
Hélène répliqua « Mais c’est le dernier lieu à la mode !!! »
Les garçons, la faim au ventre, s’écrièrent : « On rentre !!! »
Ils ne s’imaginaient pas qu’en entrant dans ce restaurant, le cours de leur vie allait changer (virage à 5 radians).
Ils s’installèrent à une table près des cuisines où la douce odeur des soupes laissait planer un parfum de campagne. L’ambiance était rustique. Les murs étaient en pierre, les tables étaient recouvertes par des nappes à carreaux blancs et bleus, les couverts resurgissaient des campagnes des années 50. Nous étions comme transportés dans un autre monde.
Dans un coin de la pièce, un pupitre trônait. Un serveur nous annonça que des conférences étaient organisées ce soir sur le thème de la soupe.
Le (premier) professeur était allemand. Guillaume un crack en allemand était tout fier d’avoir enfin des diplômes qui servent à quelque chose se proposa de leur traduire cet exposé.

Il commença ainsi :
« La soupe est un des plats les plus populaire en Allemagne environ 100 assiettes de soupes sont avalé par habitant au cours d’une année et plus de la moitié de ses soupes proviennent de l’industrie agroalimentaire. Les mœurs changent partout dans le monde et l Allemagne n'est pas en reste. Les ménages d’aujourd'hui ont de moins en moins le temps de cuisiner. Ainsi les plats tous prêts sont préférés. Ainsi 47 % des personnes interrogés préfèrent préparer des plats faciles et rapides.
La soupe est servie traditionnellement le samedi au diner soit 80% des consommateurs.»
Le professeur enchaîna ensuite avec les soupes préparés préférés des allemands. Les soupes déshydratés les plus populaires sont la soupe de poulet, la soupe composée de légumes de printemps avec du velouté d’asperge, la soupe de tomate et la soupe à l’oignon.
Les soupes en conserve les plus vendues sont : la soupe aux petits pois, la soupe de pomme de terre, la soupe de tomate.
(http://presse.nestle.de/presseinfo/maggi_551/%3Fkid%3D3)

Mais les soupes ne se dégustent pas seulement à la maison. Apres New York, Londres, Paris, les bars à soupes implantent aussi en Allemagne. Les grandes villes comme Berlin, Munich, Francfort mais aussi les villes étudiantes de plus petites tailles comme Reutlingen accueillent des bars à soupes. Guillaume interrompit la traduction quelques instants et s’exclama : « j’y étais pendant les vacances !! » (et sans votre projet je n’y aurais jamais prêté attention). Puis il reprit la traduction : « Et pour conclure je dirais que la soupe est une tradition en Allemagne et son adaptation à la vie active la rend encore plus populaire. Les bars à soupes se posent comme une alternative au Fast Food pour une alimentation plus saine pour les touristes, les hommes d’affaires, les fans de shopping ou les étudiants, à consommer sur place ou au bureau.»( http://www.suppeninstitut.de/)
C'est alors qu'un chercheur français se présenta au pupitre. Une odeur de sérénité et de bien être régnait dans la salle. Son charisme était impressionnant, l'assemblée se tut.
Il nous présenta les soupes qui en France étaient les plus appréciées et vendues :
l les soupes liquides (56%)
l les soupes déshydratées (41%)
l les soupes instantanées (25%)
Il nous expliqua que les gens mangent de plus en plus de soupe, qu'ils soient fin gourmets, pressés, gourmands ou même réfractaires à ce phénomène. (http://www.vivelasoupe.com/Marche.htm)
Après cet exposé, un historien se présenta à la barre. C'est alors que nous fûmes entraînés dans un tourbillon, le tourbillon de l'histoire. Nous commencions un voyage à travers les âges. Notre périple débuta au paléolithique. Cachés derrière un buisson nous observâmes$ nos ancêtres avec attention et enthousiasme. Nous ne savions pas qu'à leur époque la soupe existait déjà. Pas sous la forme sous laquelle nous la connaissons aujourd'hui mais sous forme de légumes et condiments jetés dans de l'eau chauffant sur des galets bouillants. Pressés par le temps nous changeâmes d'époque et fîmes halte au Moyen-âge. Nous nous trouvions dans les cuisines, une odeur de légumes et de viandes cuites flottait dans les airs. La marmite était sur le feu et l'eau frémissait doucement laissant planer une sensation de calme et de confiance. En observant les petites mains qui s'afférer nous apprîmes que le terme soupe désignait avant une tranche de pain sur laquelle était versé du bouillon. Ce n'est que vers la fin du Moyen-âge que le mot soupe désigna le contenu lui-même. A peine le temps de nous remettre de nos émotions que le tourbillon de la vie nous envoya direct à la Renaissance. La soupe y avait aussi ses adeptes. En effet, elle constituait la base de l'alimentation et quelque part donna naissance à la cuisine telle que nous la connaissons. Le mélange des saveurs, des couleurs et des odeurs sorties tout droit de l'imagination des chefs laissait s'échapper des effluves qui alimentaient nos rêves et nos désirs les plus secrets. Nous ne nous imaginions pas à quel point un plat qui semble simple pouvait être à l'origine de tant de choses. Encore sous le choc nous retournâmes dans ce petit restaurant plein de charme dont l'aura ne cessait de nous surprendre. (http://www.i-dietetique.com/?action=articles&id=5419)
Finis l'histoire et le sentiment d'être retournés en enfance dans la cuisine de mamie, il était maintenant question de nutrition et d'équilibre alimentaire. Sujet que nous pensions tous connaître sur le bout des doigts compte tenu de nos études. Mais là encore nous n'étions pas au bout de nos surprises.
La première «conférence» était sur les légumes, constituants principaux de ce divin breuvage, et leurs bienfaits sur la santé. Les légumes sous leurs airs terreux et vieux jeu sont en réalité gorgés de minéraux et de vitamines essentiels à notre santé et au développement de notre organisme. Les soupes sont donc un remède préventif contre les maladies cardiovasculaire et autres problèmes liés à la vieillesse mais pas uniquement. En effet, les soupes sont aussi une source de fibres permettant une régulation efficace du transit intestinal. (http://www.ligne-et-minceur.net/mineraux.htm) (http://www.vivelasoupe.com/bienfaits.htm)
Exaltés par notre soif de connaissance, nous ne vîmes même pas le changement d'intervenant et l'arrivée d'Inès Birlouez qui nous expliqua les différences entre soupes maison, en brique et lyophilisées. Selon elle, nutritionnellement parlant les soupes maison sont meilleures que les préparées et surtout que les lyophilisées qui compte tenu de leur « fausse » lyophilisation ne sont plus aussi riches en vitamines. C'est alors qu'une voie s'éleva du fond de la salle. C'était un homme, l'air plutôt banal il portait un costume noir orné d'une cravate bleue nuit faisant ressortir ses yeux scintillant de lumière. Il était en fait industriel et nous appris que les minéraux perdus lors des processus étaient rajoutés dans les produits finis.
Le silence était revenu dans la salle. Si vous avez lu jusque là, contactez nous, on vous paie un coup au bar un de ces jeudi en chouille !! Nos cœurs toujours haletants attendaient avec impatience la prochaine intervention mais au fond de nos âmes nos nous demandions si les nutriments ajoutés étaient aussi bien assimilables par l'organisme que les naturels.
Une femme semblant surgir de nul part s'avança alors. Sa démarche était élégante et son charisme d'une intensité inégalée. Elle commença par nous dire que la soupe était avant tout autre chose un aliment complet ce qui en faisait un bon aliment de régime.
La soupe a un effet satiétogène c'est-à-dire que si l'on ingère une soupe quelques minutes avant un repas, la charge calorique du repas suivant sera moindre. Ce qui permet au mangeur de soupe de manger moins de calories et d'avoir un indice de masse corporelle plus faible que les non-consommateurs.
(http://www.i-dietetique.com/?action=articles&id=5587)
Sa voix laissait une empreinte indélébile sur l'assemblée et nous avait convaincu qu'à jamais les soupes seraient notre raison de vivre.

Enchantés par cette soirée riche en révélations, nous sortîmes ivres de connaissances, la tête remplie de souvenirs. Le retour fût difficile à vivre, nous rentrâmes à Beauvais en silence, la pluie battait à tout rompre sur les vitres de la voiture. Et là nous nous réveillâmes chacun dans notre chambre nous avions tous fait le même rêve obnubilés par notre recherche d'information qu'il fallait rendre à M. Perpette et dont la synthèse nous laissait pantois. Nous nous retrouvâmes tous à la shreue bataillant contre vent et marée traversant des monticules de boue tout cela pour avaler en quatrième vitesse un repas qui nous ne nous laisserait que de l'amertume. Que nos soupes étaient loin si loin mais si présentes en nous.

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